Jacques-Louis David est né à Paris en 1748, son père
qui avait acquis une charge de commis aux aides fit de mauvaises affaires
et aurait été tué dans un duel le 2 décembre
1757.
En 1764 le jeune David qui souhaite faire carrière dans la peinture
rencontre le cousin germain de sa grand mère maternelle François
Boucher célèbre peintre, mais celui trop âgé
et occupé l'envoie à un confrère Joseph-Marie Vien.
Admis à suivre les cours de l'Académie royale de peinture, c'est seulement
en 1774 qu'il obtient le prix de Rome avec son tableau d'Antiochus
et Stratonice. L'année suivante, il part pour Rome avec Vien, nouvellement
nommé Directeur de l'Académie de France.
Dans la ville des papes (1775-1780), David se montre studieux, il dessine
abondamment d'après les maîtres de la Renaissance et d'après l'antique.
Il étudie également la peinture du XVIIème. Quand il rentre en France,
son répertoire s'est enrichi de formes et de sujets qu'il ne cessera de
consulter tout au long de sa carrière.
Ses conceptions esthétiques s'affirment déjà nettement dans le Bélisaire
(1780 )qui lui permit d'être agrée par l'Académie
en 1781. La Douleur d'Andromaque, fut achevé en 1783 pour
sa réception à l'Académie.
Ayant reçu commande d'un tableau d'histoire pour le roi, il décide de
retourner à Rome pour l'exécuter.
Il y retourne avec sa jeune épouse Marguerite-Charlotte Pécoul.
De ce second séjour romain en 1784-1785 naît le Serment
des Horaces qui est salué à Rome puis au Salon de 1785
comme le manifeste de l'école néoclassique.
Dés lors, David est à la mode , il peut demandé des
prix très importants pour ses tableaux comme le portrait de Lavoisier
en 1788. Il peint pour le Comte d'Artois, futur Charles X les amours
de Pâris et Hélène .
A la veille de la révolution il achève pour le roi Les
licteurs rapportent à Brutus le corps de ses fils.
En 1789, David accueille avec sympathie la Révolution. Il va jouer un
rôle important dans la vie artistique française, notamment en étant
l'instigateur à la Convention, de la suppression de L'Académie
en août 1793.
Élu député dans cette même assemblée, il devient membre influent
du Comité d'Instruction publique.
Régicide, montagnard, il entre au Comité de Sûreté Générale où
il exerce pleinement le métier de policier.
C'est à lui qu'incombe l'organisation des fêtes révolutionnaires ; on
le charge d'immortaliser les martyrs. Il peint La Mort
de Marat regardé comme son chef d'œuvre et La Mort de Le Pelletier
de Saint-Fargeau,que sa fille royaliste enragée fit disparaître
en 1826.
Son activité politique et l'accélération des événements l'empêchent d'achever
Le Serment du Jeu de Paume, qui aurait dû être la grandiose solennisation
à l'antique d'un événement contemporain.
Emprisonné à l'hôtel des Fermes puis au Luxembourg après
la chute de Robespierre dont il était fort proche , il reprend
son activité de peintre. Il réalise alors quelques portraits et entreprend
l'Enlèvement des Sabines
qu'il achève en 1799.
David se rallie très tôt à Bonaparte qu'il admire beaucoup. Premier peintre
de Napoléon, il consacre désormais tout son talent à servir la gloire
du nouveau maître. En 1801, avec le Passage
du Grand Saint-Bernard, il représente le Premier Consul dans une
prodigieuse allégorie du héros franchissant les Alpes sur un cheval cabré
dans la lignée d'Hannibal et de Charlemagne .
Il est également l'auteur d'un portrait de
Madame Récamier et d'un Autoportrait.
En 1812, il livre le portrait en pied de l'Empereur dans son cabinet de
travail aux Tuileries.
Napoléon le charge de commémorer dans d'immenses compositions les
cérémonies marquant les fastes du régime impérial. L'ampleur de la tâche
le limite à l'exécution du Sacre
(1806-1808) et de la Distribution des Aigles (1810), deux toiles
dont le réalisme de détail se soumet à une ordonnance grandiose malgré
quelques libertés prises avec le décor de Notre-Dame ou
la présence, imposée par Napoléon, de Madame Mère,
qui avait boudé la cérémonie.
Il n'abandonne pas pour autant l'Antiquité et achève en 1814 le Léonidas
aux Thermopyles commencé quinze ans plus tôt comme pendant aux
Sabines.
Resté fidèle à Napoléon pendant les Cent-Jours, le retour de Louis
XVIII après Waterloo l'oblige à l'exil à Bruxelles, où il vécut
dans la paix jusqu'à sa mort.
David peindra quelques tableaux d'histoire dont le plus séduisant
fut Télémaque
et Eucharis en 1818, en 1819 il peint pour un amateur
la Colère d'Achille.
Enfin de 1821 à 1824, il exécute son dernier grand tableau
Mars désarmé par
Vénus et les Grâces.
David meurt le 29 décembre 1825 à Bruxelles. Seul son cur
embaumé repose au cimetière du Père-Lachaise à
Paris.
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