Exposition

 


Le Nouveau Réalisme


Galeries nationales du Grand Palais, Paris
28 mars - 2 juillet 2007

 

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Le Nouveau Réalisme s’inscrit, de la fin des années cinquante au milieu des années soixante, dans un mouvement général de renouvellement des langages plastiques et des thèmes (Néo-Dada, Pop Art, Fluxus, groupe Zéro…) face à l’émergence d’une société industrielle et de consommation, en rupture avec l’immédiat après-guerre.

Klein, Hains, Villeglé, Tinguely, César, Arman, Spoerri, Raysse, Dufrêne, Rotella, Niki de Saint Phalle, Deschamps, Christo, baptisés de manière volontariste par le critique d’art Pierre Restany « Nouveaux Réalistes », multiplient manifestations collectives et « actions-spectacles ».
Ils intègrent à leurs œuvres des éléments de l’univers quotidien, urbain et industriel : palissades, barils, objets en plastique, détritus, voitures ou sigles de la circulation...Compressions de César, Accumulations d’Arman, décollage et lacération d’affiches de Hains et Villeglé, assemblages d’objets courants en plastique de Raysse, tableaux-pièges de Spoerri, sculptures auto-destructives de Tinguely, Tirs de Niki de Saint Phalle… recèlent une véritable radicalité aujourd’hui oubliée.

Mouvement phare de la scène française artistique de l’après-guerre, Le Nouveau Réalisme en tant que mouvement n’a pas fait l’objet d’une grande exposition depuis plus de vingt ans (1960.Les Nouveaux Réalistes, Paris, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 1986).
Si nombre d’artistes ont bénéficié depuis les années 80 d’une rétrospective (Martial Raysse, César, Arman, Tinguely, Hains, les affichistes…), leur rattachement à un groupe qui a su être présent et actif sur la scène internationale des années 60 (États-Unis, Italie, Allemagne), est aujourd’hui mal connu, souvent minoré et mérite un nouvel éclairage, une nouvelle compréhension.
Par ailleurs, alors que les acteurs disparaissent les uns après les autres – Niki de Saint Phalle, César, Hains, Restany, Arman, Rotella… - il est important de saisir les derniers témoignages d’une histoire qui s’éloigne et que, de manière étonnante, se réapproprient de nombreux jeunes artistes de la scène contemporaine.

L’exposition, d’environ 180 numéros, propose de retrouver la vitalité des actions et des œuvres du « nouveau réalisme » grâce à la reconstitution ou la présentation de certains ensembles et la mise en place d’un parcours thématique et historique permettant de saisir les apports et les spécificités de ce mouvement, ainsi que les temps forts de leur histoire commune. Elle se concentre sur une décennie – de 1958 aux années 1965/69 – qui voit la constitution du groupe et l’expression d’actions collectives - période extrêmement dense et vivante, ensuite recouverte par l’affirmation de trajets personnels.

© Réunion des musées nationaux