Jules Pascin

1885 - 1930

"le magicien du réel"


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Deux jeunes filles au repos
1925
Fine Art Museum San Franscisco
Danseuse du Moulin Rouge
1908
Coll.Privée
La femme endormie
huile sur bois
Coll.Privée

Femme gitane
1923
Huile sur carton
Musée d'Israel - Jérusalem

Hermine au chapeau bleu
1918
huile sur toile
Coll Privée
Toilette
1924
Huile sur toile
Coll Privée

Nu assis aux chaussettes noires
1906
huile sur toile
Coll. Privée

Nu devant miroir
huile & crayon sur toile
Coll. Privée

le nu de Lysis
1925
huile sur toile
Coll Privée

 

Julius Mordehai Pinkas est né en Bulgarie en 1885. Son père est un riche marchand, de Vidin. Sa liaison avec une tenancière de maison close choque son père qui obtient de lui qu’il change son nom. Ce sera donc Pascin.
Il fréquente les écoles d’art de Budapest et de Vienne. En Allemagne, il collabore à un journal satirique, "Simplicissimus", et y publie ses premiers dessins, à la fois érotiques et humoristiques. Il s’inscrit ainsi dans le courant qui donnera naissance à l’expressionnisme allemand. Son style graphique n’est pas sans rappeler Toulouse-Lautrec par ses représentations ou Daumier par son observation caustique de la socièté:.

Pascin est un dessinateur au trait acéré, efficace qui utilise toutes les techniques du dessin, du lavis et de l’encre, la gravure sur bois, la lithographie, les eaux-fortes, la pointe sèche.

A Montmartre, il y rencontre Foujita, Kisling, Soutine et sera l’un des peintres de l’École de Paris. Pascin illustre des amis poètes et écrivains, Mac Orlan, André Salmon ; il voyage à Cuba et, souvent, fait scandale par l’érotisme de ses dessins.Reçu aux États-Unis en 1914 par le Penguin-Club, il est traité de pornographe. En 1920, Pascin revient à Paris et s'initie à la gravure avec Jean-Gabriel Daragnès. Il prit pour modèle entre autre sa femme Hermine David, et sa maîtresse Lucy Krogh, femme du peintre norvégien Per Krogh ainsi que les pensionnaires des maisons closes qu'il fréquentait assidûment, couvrant ses carnets de dessins ,voluptueux et nostalgiques , parfois érotiques .

Admirateur de Boucher, de Fragonard, il ne se satisfait pas des académismes:" une femme serait-elle moins obscène de dos que de face? La spontanéité, l’instant, c’est un art en soi. Si je fignole, ça perd son sens. "

Mais Pascin veut aussi être un peintre au moment où Picasso, Braque, Miro, les abstraits, les surréalistes, font exploser la peinture et la représentation. Rongé par l'alcool, il va se perdre . Sa peinture ne lui convient plus. " j’en ai marre d’être un proxénète de la peinture, j’ai trop mesuré l’inutilité de tout. " Ce sont les derniers mots de sa dernière lettre à sa compagne, Lucy.

Le 2 juin 1930, à la veille d’une nouvelle exposition de ses oeuvres à Paris, il se suicide il a quarante-cinq ans.

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